Throne of Glass*, de Sarah J. Maas


« I might be trading one form of slavery for another, but I’m not a fool. »

Résumé : Celaena est une jeune fille de 18 ans condamnée à perpétuité dans le bagnard d’Endovier. Son crime ? Il faut l’envisager au pluriel : elle s’est fait capturée pour avoir exercé le métier d’assassin - entraînée depuis son plus jeune âge, elle était d’ailleurs la meilleure. Pour cette raison, le prince du royaume lui offre un marché : elle sera libérée si elle accepte de combattre en son nom dans un tournoi mortel.

Cette série… mon dieu, cette série. Par où commencer ? Peut être par le fait que j’ai découvert ce livre totalement par hasard pendant l’été 2015 (je m’en souviens encore), alors que je me renseignais sur internet au sujet de Cendrillon - j’adore lire des choses sur les contes traditionnels, on y apprend des faits très intéressants, et souvent surprenants. Toujours est-il que je parcourais différents articles sur le sujet, jusqu’à ce que l'un d'entre eux rende compte de l’inspiration que le conte de Perrault avait suscitée chez de nombreux auteurs : Sarah J. Maas était citée, c’est ainsi que j’ai découvert son existence. Je suis allée sur sa page Wikipedia, et il est en effet précisé qu’elle a eu l’idée de créer cette héroïne en revoyant la scène du Disney où Cendrillon s’enfuit du bal en courant (et perd son soulier, mais si, vous savez forcément de quoi je parle!). Il lui semblait que la musique est trop dramatique pour accompagner la fuite d’une jeune fille qui n’a rien à se reprocher, ce qui l’a menée à imaginer une version alternative où la jeune fille en fuite aurait en fait une raison beaucoup plus sombre de quitter le palais si précipitamment. Cette scène a d’ailleurs inspiré, entre autres, l’auteur de The Lunar Chronicles (revue à venir !!), comme quoi cette scène est très interessante à analyser ! 

(image du site de l'auteur)
Le contexte est donc posé. Vous savez maintenant que l’on doit cette série à une jeune femme qui apprécie les Disney (déjà, on partait bien selon moi) et qui n’a pas peur de bousculer les codes du genre en proposant une version alternative de cette histoire de princesse (par ailleurs très éloignée du conte de Perrault, attention), plus sombre. Comme souvent dans ce genre de série fantastique, ce premier tome est en fait plus une manière pour l’auteur de poser les personnages, le royaume (et les contrées environnantes) dans lequel ils évoluent, ainsi que les diverses règles qui régissent ce monde. Cependant, on ne s’ennuie pas du tout, au contraire, puisque le livre s’articule bel et bien autour du tournoi qui engage l’action en jouant le rôle d’élément perturbateur (je veux dire ici que le livre ne s’arrête pas sur un « à suivre » déchirant laissant le lecteur sur sa faim). Pas de parallèle faisable avec les cinquante première pages ultra descriptive (aussi passionnantes soient-elles selon moi) du Seigneur des Anneaux, quoi : dans Throne of Glass, on sent bien qu’il y a plus de choses à découvrir au sujet de cette tueuse et de son passé, mais l'intrigue n'en est pas purement descriptive pour autant.

Comme souvent dans ce genre de livre, il y a bien évidemment une histoire d’amour naissante en toile de fond. Mais elle ne régit pas l’intrigue dans son intégralité, et est vraiment bien menée. Je n’en dis pas plus à ce sujet car je ne veux surtout pas spoiler, mais je tiens à ajouter que cet aspect de la série est à mon sens l’un des éléments que Sarah J. Maas maîtrise le mieux (je déteste quand la fantasy devient un prétexte au roman d’amour à l'eau de rose). 

En fait, ce qui me fait adorer cette série est à mon sens l’héroïne : Celeana est indépendante, teigneuse, têtue, susceptible, mais aussi hilarante. Il est très facile de s’identifier à elle ! Je me souviens que lorsque j'ai découvert la série sur internet, l'image de l'héroïne en couverture a beaucoup participé à ma décision d'acheter le livre (en termes concrets, quelle badass !!). En plus de cela, les personnages secondaires sont tout aussi intéressants et profonds (la plupart sont encore plus creusés et développés dans les tomes suivants), ce qui fait que Celaena n'est pas la seule à être interessante et que les autres prennent de l'importance petit à petit également, de manière à créer tout un casting de personnages principaux (même si Celaena reste la vraie protagoniste).

Enfin, je finirai par dire qu'il s'agit d'une série encore en cours d'écriture (on attend actuellement le septième tome - je ferai bien sûr une revue pour chacun à l'avenir), ce qui donne le plaisir de savoir que ce n'est pas près de s'arrêter. Donc si vous voulez commencer une EXCELLENTE série de YA/fantasy, n’hésitez pas !


* il existe une traduction française (d’après mes recherches), cependant je trouve d’une part que le titre français est IMMONDE, et d’autre part qu’il n’y avait AUCUN besoin de traduire le prénom de l’héroïne, surtout si c’était pour en faire un nom aussi laid. Pour ajouter à tout cela, la couverture française donne l’impression qu’il s’agit d’un roman pour enfant (alors que ce n’est pas du tout le cas, surtout à mesure que l’histoire progresse au fil des tomes). Bref, si vous ne lisez pas l’anglais, sachez qu’il vous est possible de le lire en français, simplement ne vous arrêtez pas à la couverture ni au prénom de l'héroïne !

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